Heavy metal is the law Heavy metal lyrics and more...
M a k e   y o u r   c h o i c e
Lyrics Live Wanted Links Contact
Malemort

French romances
French romances
bbcode
Home sweet home
Insoumission
Atomique diplomatie
La meute
Le domaine
Japan airline
Jamais
L enfant machette
Nous les barbares
Diamond
Les derniers
Fils d eve
Home sweet home
J’ai quitté la route des plaines.
J’ai chassé les cris des hyènes.
Depuis des jours, je traverse des friches

Au cul des caisses, la poussière,
A part le plein, plus de repère.
Au bout du compte, je sais bien que je triche.

Home sweet fucking home, il faudra bien t’oublier…

Ma vie en roue libre et le compteur paumé qui s’affole.
Mon cœur qui carbure au bleu pétrole !

Le vol de nuit, c’est ma vie :
On peut filer à l’envi,
Halluciné, entre des comètes de lumière.

Traverser la terre des hommes
Quand mêmes les noctambules dorment,
Déraciner l’habitude du repère. 
				
top

Insoumission
Elle braille encore la défenestrée,
Il brûle encore l’homme sur la chaussée.
Pas de place pour celui qui dépasse.
Pas de défaut dans la cuirasse !

Trop heureux de vivre,
Trop satisfait d’échapper à la casse.
Il faut bien les suivre.
Pour cette fois-ci, c’est le voisin qui passe !

Grève des bras de chair,
Crèvent les bras de fer !
Trêve d’effort de guerre !
L’Homme sous la matière.

Insoumission !

Belle gueules bien vides pour le vaudeville.
L’ignorance crasse qui préside aux jeux.
Puis rien de tel qu’une peur sur la ville
Pour museler les pauvres bienheureux.

Le monde du chiffre, vite, refait ses comptes :
trop de bouches inutiles à nourrir.
Pourquoi se soucier de l’avenir ?
Depuis longtemps ravalée, la honte. 
				
top

Atomique diplomatie
Guide suprême, prince ou président.
On mate la révolte dans le sang.
Il faudra bien rentrer dans le rang.
Surtout pas de témoin gênant.

Les visages sont à la peine.
Les estomacs sont à la traîne.
Mais on tire encore sur les rênes
Avant les foudres onusiennes.

Atomique diplomatie, étonnante démocratie.
Bienvenue en Vénétie, là où tout se négocie :
Fusées, barrages, fusion, otages.
Belles plages pour oléophages…
Pourquoi déclencher l’orage ?

Floraison de matière fissile,
Défloration à coups de barils.
Par où la caisse pour les missiles ?
Juré, craché, on met dans le mille ! 
				
top

La meute
File comme une flèche
Sans te soucier des ronces qui blessent.
Oublie le cœur qui bat, qui crache.
Enfonce toi sans relâche

Cherche l’ombre humide.
Les eaux troubles et l’air putride.
Là où même les chiens ne traînent pas
Leurs jolis crocs de grenat.

Quitte à claquer la porte.
Sans credo, sans escorte ;
Caresser la victoire qu’on emporte.

Elle est là, la meute hautaine
Des gens de biens, de ceux qui sèment
Oh oui mais…

Les cloches des villages
Sonnent le tocsin et la rage.
Combien de carabines pointées,
De lames affûtées ?

Déjà le souffle court.
Déjà leurs voix rauques qui t’entourent.
Puisqu’il faut mourir ce soir,
Ne leur laisse pas le poignard ! 
				
top

Le domaine
Il a perdu l’heure,
Il ne compte plus les jours.
On le croirait ailleurs,
Planté entre ses tours.

Fermé le grand domaine,
Closes les persiennes,
Aux grilles des chaînes

Encore l’automne qui traîne
Et ses lichens,
Sa froide haleine.

On ne verra plus personne !
On ne verra plus personne au domaine !

Les hommes ont déserté
Son siècle pour un autre.
Défroques mises au grenier.
Une guerre et puis une autre.

La vasque s’emplit de pluie,
Le cerf y boit sa gorgée de ciel.
Sous l’arc et les tonnelles.
Une fois de plus, les feuilles s’enfuient.

On ne verra plus personne !
On ne verra plus personne au domaine !

Des lames de soleil pâle,
Au sol d’une salle de bal.
La fine poussière des âges,
Posée sur des visages. 
				
top

Japan airline
Deux voire trois atomes crochus.
Quatre ou cinq mètres de béton à nu.
Armés de fils de fer
Fins comme des vers
Froids comme un

Hiver sale. Sans espoir.
Moitié Père Fouettard, moitié corbillard.
On pense toujours qu’il viendra
Plus tard régler l’Histoire

Des hommes de lune, des hommes de paille,
Entassés dans la ferraille.
Et ça râle et ça déraille.
Pitié donnez-leur de l’air !

Japan Airline, vibrant sous l’azur,
Japan Airline, la tête dans les nuages.

Quelle est cette cabbalistique
Fumée, du fond des âges au monde atomique ?
Combien de vapeurs de fiel
Avant d’entrevoir le ciel ?

Courir, courir sans y croire,
Se battre et se cabrer juste pour la gloire
Enfin s’allonger face contre terre
Face à ses pairs. 
				
top

Jamais
Je ne devrais pas m’inquiéter
Pour sûr, ça n’en vaut pas la peine.
Je ne devrais pas laisser seul
Mon esprit qui divague et qui traîne.

Pourquoi le soumettre à cette réalité
Dont ils peuvent me soustraire.
Enfumez-moi messieurs, cet oubli
Que vous voulez n’a pas de prix !

Le tic-tac des caisses claque.
L’affaire est dans le sac.
Le tic-tac des caisses claque.

Jamais je ne vendrais mes doutes
Pour acheter vos certitudes.
Pour rien je ne renoncerai à la vie dure d’un homme debout !

Je pourrais figurer sur la liste folle
Du bonheur à vil prix.
Je pourrais réintégrer la famille
«Déjà Caddie » qui sourit.

Retrouver le giron chaud d’un empire mou
Qui digère même les clous.
L’horrible estomac pourra
Encore bien se passer de moi. 
				
top

L enfant machette
Je vis sans larmes, sans livres et sans futur.
Mon passé se lit dans mes blessures.
Dans une caisse, il y a des mois de ça,
J’ai glissé la peau de mon frère, trouée au AK.

Sors de ta cachette à temps,
Car ma gâchette s’ennuie bien souvent.
On m’achète, on me revend pour un franc,
L’Enfant-Machette qui tue même l’enfant.

Mon cœur ne bat plus.
Je suis une marionnette tendue
Au visage des innocents
Qu’on prend.

Poussière rouge de latérite au front,
Gasoil lourd vibrant comme un bourdon.
Le vacarme me protège du dehors
Et mes nerfs de tôle froissée s’étirent alors
Sans plus d’effort.

Coup de frein, descendues les ridelles.
Trois cartouches pour chaque mauvais fidèle.
Nettoyer ce village dont j’ignore le nom.
Mécanique, je traque la panique, je vais jusqu’au fond. 
				
top

Nous les barbares
Vous aurez beau fortifier
Façonner des remparts en acier.
Vous pourrez toujours rêver
De grande alliance, c’est comme ça qu’on pense.

Mais nous autres les fous,
Assis, couchés dans la boue…

Asticots, vermine, chaire rance,
Idiots utiles, gibiers de potence.

Nous les barbares, les triquarts
Fous, les avatars,
Belle journée pour tout brûler !

Vous avez, il fut un temps,
Brûlé nos âmes sous le firmament.
Aujourd’hui vous disséquez le subconscient
De vos chers patients. 
				
top

Diamond
Un soir que j’errais
Dans les faubourgs de Santiago,
Lassé de chercher les ombres des disparus,
Me vint l’idée obscène de
Consoler l’orpheline
Dans la chaleur moite d’un dancing sans âge.

Fumées de Havane et clopes révolutionnaires
Brûlaient leur encens à la gloire d’une femme nue.
Juste casquée d’or, les yeux fardés de noir.
Les hommes clamaient son nom.
On l’appelait Diamond,
Mais moi seul je savais.

Diamond, my lovin’ Diamond, die…

Dansait devant moi
Un amour mort depuis vingt ans,
La belle Ulla Marquez,
Ma première ivresse.
Je lui avais au temps des cendres
offert un diamant, pour attendre
Le retour à l’aube
De la liberté.

Elle n’avait pas attendu
Le matin des peuples,
Toute seule dans la nuit.
De la malice contre les fusils.
Plus jamais son souffle
Au secret de mon cou,
Tandis que résonnaient
Les pas de la milice
Et les chaînes des supplices

Diamond, my lovin’ Diamond, die… 
				
top

Les derniers
Mes frères d’armes sont de vieux amis transis,
De ceux qu’on invite à la fête lorsque vient la nuit.
Sous la lune, il paraissent bien un peu vieillis,
Blanchis, ridés voire décatis.

Calamités,
Vents mauvais ou chaleur des étés,
Aucun de vous, compagnon, ne se plaint, non jamais !

Nous sommes les derniers, à la vie, à la mort !

Ils sont bien loin, les jours de jadis où
L’on buvait le vin d’août
En embrassant Manon dans le cour.
Vivants hier, morts un jour dans un trou :
Voilà bien le triste sort pour des pendards comme nous.
Une fois de plus, nous faisons le coup de main,
La fine fleur des Épicure de grand chemin.
Moustache dressée, la truffe au aguets, mais
Les regards sont givrés désormais.

Vieilles silhouettes gauches,
Appuyées sur des pieux dressés
Desquels vous tenez votre vie de fantaisie.

Nous sommes les derniers, à la vie, à la mort ! 
				
top

Fils d eve
Fils d’Eve, de Vénus ou d’ailleurs,
Fils blême, d’une qui n’a pas choisi l’heure
Amante aimée, dure au mal.
Après tout, que sait-on de sa

Mère seule au chevet d’un monde en sang.
Merci contre le pluie et le vent.
Vivez encore, sans vous à nos côtés
Les cœurs ne battent plus assez.

Pourquoi devons-nous fuir ?
Pourquoi l’archange doit-il punir ?
Faudra-t-il partir ?
Faudra-t-il partir ?

Elles laissent l’ombre d’un monde immense.
Elles seules possédaient la clef d’enfance.
Combien de mots, de silences ?
Dans une paume, le front d’un nouveau né.

Pourquoi devons-nous fuir ?
Pourquoi l’archange doit-il punir ?
Faudra-t-il partir ?
Faudra-t-il partir ? 
				
top

All lyrics are the property and copyright of their respective owners. The lack of a notice does not necessarily mean that the work is not protected by copyright law. All lyrics provided for educational purposes and personal use only.