Emprisonne
Les deux âmes félonnes
Affectionne
La rigueur de son trône
Abandonne
Le visage de madone


Dire qu'elles auraient pu
La main dans la main
Sentir leurs cœurs ne faire qu'un
Si elles avaient su
Croire en leur dessein
Marcher sur le même chemin

Collectionne
Les coups de la patronne
Confectionne
La cure de belladone
Empoisonne
La brute et la baronne

Dire qu'elles auraient pu
La main dans la main
Sentir leurs cœurs ne faire qu'un
Si elles avaient su
Croire en leur dessein
Marcher sur le même chemin

Elle qui ne voulait qu'être l'égale
Prise dans une vengeance sans état d'âme
Pour son émancipation totale
Les corps tombèrent dans un écho fatal
De ses ténèbres
Elle fut la reine

Emprisonne
Elle l'emprisonne
Affectionne
Elle l'affectionne
Abandonne
Elle l'abandonne

Mais dans un geste capricieux
Le doute d'un avenir dans ses yeux
Elle adresse son dernier adieu
				

C'est à l'aube du crepuscule
Que Jeanne recite ses sorts
Et dans les coins obscurs
La devine trouve sa sœur

Les sceaux marques
Les sceaux marqués dans la terre battue
Les voix s'élèvent
S'élèvent dans une harmonie occulte
Haussibut

C'est sous les airs crédules
Qu'elle ressuscite les corps
Et dans les cœurs trop purs
La sorcière ressemble à la mort

Les sceaux marqués
Les sceaux marques dans la terre battue
Les voix s'élèvent
S'élèvent dans une harmonie occulte
Sorceresse

De ce monde elle est la proie
Son pouvoir enfreint leurs lois
De la raison ou du sacré
La violence s'est déchaînée

Aucun homme
Aucun dogme
Aucune croix
Ne te dictera

Les têtes couvertes de mitres
Les mots résonnent encore
Les sœurs clouées au pilori
De ce monde elle est la proie
Son pouvoir enfreint leurs lois
				

Courfisée par la clarté
Capturée par l'ignorance
Fascinée par les reflets
Eblouie par l'insolence
Au gre du vent le silence
Le silence comme seul amant

Défaillance
Negligence

Guidée par les tempêtes
Perdue dans les courants
Bercée par les défaites
Noyée dans les tourments
Au gré du temps la détresse
La détresse comme gouvernance

Défaillance
Negligence

Inévitable naufragée
Misérable infortunée
Pourtant la seule rescapée
Misérable infortunée
Inévitable naufragée
Pourtant la seule rescapée
D'un navire qui a sombre

Tombeau sous l'eau
Officière d'un vaisseau sans drapeau
Tombeau sous l'eau
Prisonnière d'une épave comme tombeau

Les foules en liesse sont venues
Apercevoir les montures
Triomphantes sous les voilures

Tombeau sous l'eau
				

Dans un village de désespoir
De viles corneilles sur les trottoirs
Se régalent de sombres histoires
La ronde de nuit cherche son coupable

Les mercenaires ont tranche
Chacun lavera ses péchés
Les armes près du corps
Le sage a toujours fort
Les armes près du corps

Dans un village de forcené•e-s
Ou les rumeurs sont vérités
On exhume les corps pétrifiés
Toutes les dépouilles seront jugées

Les mercenaires ont tranche
Chacun lavera ses péchés
Les armes près du corps
Le sage a toujours tort
Les armes près du corps
Le sage sera abattu à l'aurore

Aucun espoir
A l'heure du soir
Vêtus de noir
Aucun espoir
A l'heure du soir
Le regard noir

La ruelle encerclée
Sur le sol furent jeté•e•s
Les enfants, les ainé•e•s
Dans sa main son trophée
Sa haine lui fit arracher
Les cours disgraciés

La ronde de nuit
n'a jamais su pardonner
Sans les tuer
				

Il s'allonge sans un bruit
De ses peurs se nourrit
Sur son corps assoupit
Son visage s'assombrit

Créature infernale
Disparaît dans les affres

Les paupières frémissantes
Créature souriante
Dans les chairs palpitantes
Sa souffrance déchirante

Créature infernale
Disparaît dans les affres
Ses louanges meurtrières
Ne sont que chimères

Asservies
Les entrailles assaillies
La semence accueillie

Empoigne
La dague
Tranche son ventre en médiane
Empoigne
La dague

Sors de ce corps
Sors

La panse purgée de sa subsistance
Procure une liberté insouciante
La panse purgée de sa subsistance
Dresse la fin d'un destin désolant
Agonisant ! 
				

Le ciel décharné
Un tourbillon de fer fend l'air
Six jours achevés
Les gorges tranchées
Les entailles ensanglantées
Personne n'a gagné

Les chevaleresses du chaos
Dévalant la plaine céleste
Attisent la foudre et la défaite

Dans la neige
Extase mystique des gisants
Admirent les flaques de sang
La souffrance des siens
Hurle plus fort que le combat
Les corps ne valent plus rien

Les chevaleresses du chaos
Célèbres guerrières funestes

Le soleil se lève
L'horizon béni leurs yeux
C'est l'heure de dire adieu
La bouche inerte
Les mains gantées pointent
le chemin
De leurs tombes ouvertes

Les chevaleresses du chaos
Dévalant la plaine céleste.
Attisent la foudre et la défaite
Dévalant la plaine celeste
Attisent la foudre et la défaite

Célèbres guerrières funestes
Célèbres guerrières
Dévoreuses de terres brûlées

Funestes guerrières
Dévoreuses de terres brûlées
Rien ne repousse
Rien ne renait
Acheminent la cruauté

Rongeant le monde de sa misère
Les cavalières sanguinaires
Dévalent de la plaine céleste
				

Je creusais la nuit
Je caressais les ombres
Les mauvaises herbes salueront ma tombe
Cadavre en vie
Vos prières et mes cris
La plaie béante
Soignée dans la fange

J'ai pensé en finir
Pour dormir plus longtemps
Promise aux rêves agonisants
Les larmes diluviennes
D'une tristesse sans peine
Noyaient les braises
de ma révolte

- Cruelle ou démente -
Personne ne guette le retour
de la revenante

Je creusais la nuit
Je terrassais les ombres
Les mauvaises herbes
salueront leurs tombes
Les larmes diluviennes
D'une furie sans trêve
Brûlaient les braises de ma révolte

- Cruelle ou demente -
Personne ne guette le retour
de la revenante

J'ai enfilé l'armure
Taillée par les blessures
Sans, je n'aurais jamais
pu être assez
Au pieds des arbres à potences
On croyait distinguer
Mon esprit désincarné

- Cruelle ou démente
Personne ne guette le retour
de la revenante

Quand sonnera l'heure
de la revenante

Guidée par les flammes
De mes plus grandes batailles
Je porterai sous mon arme
Le coupable idéal
Sous vos regards infâmes
J'abattrai vos barricades

Guidée par les flammes
De mes plus grandes batailles
Sous vos regards infâmes
J'abattrai vos barricades