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M a k e   y o u r   c h o i c e
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Renaud

Mistral gagnant
Mistral gagnant
bbcode
Miss Maggie
La pêche à la ligne
Si t'es mon pote
Mistral gagnant
Trois matelots
Tu vas au bal ?
Morts les enfants
Baby-sitting blues
P'tite conne
Le retour de la pepette
Fatigué
Miss Maggie
Femme du monde ou bien putain
Qui bien souvent êtes les mêmes
Femme normale, star ou boudin,
Femelles en tout genre je vous aime
Même à la dernière des connes,
Je veux dédier ces quelques vers
Issus de mon dégoût des hommes
Et de leur morale guerrière
Car aucune femme sur la planète
N' s'ra jamais plus con que son frère
Ni plus fière, ni plus malhonnête
A part peut-être Madame Thatcher

Femme je t'aime parce que
Lorsque le sport devient la guerre
Y a pas de gonzesse ou si peu
Dans les hordes de supporters
Ces fanatiques, fous-furieux
Abreuvés de haines et de bières
Déifiant les crétins en bleu,
Insultant les salauds en vert
Y a pas de gonzesse hooligan,
Imbécile et meurtrière
Y'en a pas même en grande Bretagne
A part bien sûr Madame Thatcher

Femme je t'aime parce que
Une bagnole entre les pognes
Tu n' deviens pas aussi con que
Ces pauvres tarés qui se cognent
Pour un phare un peu amoché
Ou pour un doigt tendu bien haut
Y'en a qui vont jusqu'à flinguer
Pour sauver leur autoradio
Le bras d'honneur de ces cons-là
Aucune femme n'est assez vulgaire
Pour l'employer à tour de bras
A part peut être Madame Thatcher

Femme je t'aime parce que
Tu vas pas mourir à la guerre
Parc' que la vue d'une arme à feu
Fait pas frissonner tes ovaires
Parc' que dans les rangs des chasseurs
Qui dégomment la tourterelle
Et occasionnellement les Beurs,
J'ai jamais vu une femelle
Pas une femme n'est assez minable
Pour astiquer un revolver
Et se sentir invulnérable
A part bien sûr Madame Thatcher

C'est pas d'un cerveau féminin
Qu'est sortie la bombe atomique
Et pas une femme n'a sur les mains
Le sang des indiens d'Amérique
Palestiniens et arméniens
Témoignent du fond de leurs tombeaux
Qu'un génocide c'est masculin
Comme un SS, un torero
Dans cette putain d'humanité
Les assassins sont tous des frères
Pas une femme pour rivaliser
A part peut être Madame Thatcher

Femme je t'aime surtout enfin
Pour ta faiblesse et pour tes yeux
Quand la force de l'homme ne tient
Que dans son flingue ou dans sa queue
Et quand viendra l'heure dernière,
L'enfer s'ra peuplé de crétins
Jouant au foot ou à la guerre,
A celui qui pisse le plus loin
Moi je me changerai en chien si je peux rester sur la Terre
Et comme réverbère quotidien
Je m'offrirai Madame Thatcher
				
top

La pêche à la ligne
C'est à peine l'aurore
Et je tombe du plume
Mon amour dort encore
Du sommeil de l'enclume
Je la laisse à ses rêves
Où je n' suis sûrement pas
Marlon Brando l'enlève,
Qu'est c' que je foutrais là ?
Sur un cheval sauvage,
Ils s'en vont ridicules
Dehors y a un orage,
Y sont mouillés c'est nul !
Moi j'affûte mes gaules
Pour partir à la pêche
Musette sur l'épaule,
Saucisson, bière fraîche

Quand le soleil arrive,
Mon amour se réveille
Le cœur à la dérive,
Les yeux pleins de sommeil
Téléphone à sa mère
Qu'est sa meilleure amie
Paroles éphémères
Et tous petits soucis
J'aimerais bien entendre
Ce qu'elle dit de moi
C'est sûrement très tendre,
Enfin bon, j'entends pas
Moi je plante mon hameçon
Tout en haut d'une branche
Je tire sur le nylon,
Me ruine une phalange

Le jour avance un peu,
Mon amour se maquille
Un œil et puis les deux,
C'est futile mais ça brille
Qui veut-elle séduire,
Je suis même pas là
Je me tue à lui dire
Qu'elle est mieux sans tout ça
Que ses yeux sont plus clairs
Quand ils sont dans ma poche
Que vouloir trop plaire
C'est le plaisir des moches
Moi je sors une truite
D'au moins cent vingts kilos
J' l'ai pitié trop petite,
Je la rejette à l'eau

Il est midi passé,
J e reviens les mains vides
Trop de vent, pas assez,
L'eau était trop humide
Alors je rentre chez moi
Triste comme un menhir
Et personne n'est là
Pour m'entendre mentir
Mon amour est partie,
Est partie pour toujours
J'ai perdu mon amour
Et j'ai perdu ma vie

J'emmènerai dimanche
Si je peux ma gamine
S'emmêler dans les branches
A la pêche à la ligne

J'emmènerai dimanche
Si je veux ma gamine
S'emmêler dans les branches
A la pêche à la ligne
				
top

Si t'es mon pote
Bon d'accord j'ai triché,
J'ai posé l' W discrètement
J' savais pas où l' placer,
J' pensais pas qu' tu m' voyais, sincèrement
On annule la partie si tu veux on l'oublie, on l'efface
J'ai quatre cents points d'avance
Et ça c'est pas d' la chance,
C'est la classe

Mais si t'es mon pote, tu m' laisses tricher au Scrabble
Tu ramènes pas ta gueule quand tu m' vois magouiller
Moi je veux juste gagner, ça m'amuse pas de jouer
Si t'es mon pote, tu t' tais

Bon d'accord il est tard et t'en as un peu marre des bistrots
T'as beau boire comme un trou,
T'arrives pas à être saoul,
T'as pas d' pot
Mais faut pas m' planter là, moi
J' suis fait comme un rat allumé
Je m'en fous arrache toi, la tournée c'est pour moi,
Enfoiré

Mais si t'es mon pote, tu m' laisses pas boire tout seul
Et tu m' fais pas la gueule quand tu m' vois délirer
J' t'offre un verre chez Ali, le dernier c'est promis
Si t'es mon pote, tu m' suis

Bon d'accord elle est bonne et j' vois pas
C' qu'elle t' donne de plus que moi
Des s'maines que tu m' délaisses pour une histoire de fesses,
J' te crois pas
Fait gaffe que l'amitié se laisse pas enterrer par cette peste
Qu'est jalouse comme un pou, qui m' connait pas du tout et qui m' déteste

Mais si t'es mon pote t'avoues qu' c'est un peu la crainte
C'est pas franchement une femme, c'est pas Christine Okrent
Pis elle a l'intellect plutôt près d' la moquette
Si t'es mon pote, tu jettes

Bon d'accord j' suis taré,
Frimeur comme une voiture de pompiers
C'est qu' j'ai été bercé
Un peu trop près du mur, tout bébé
Mais faut tout m' pardonner parc' que d'main j' peux crever, c'est la vie
Jamais tu t'en r'mettrais et qu'est c' qui t' resterais comme ami
Mais si t'es mon pote, tu meurs un peu avant moi

J' te promets qu' toutes les s'maines t'auras des chrysanthèmes
Mais tant que je suis là, n'oublie pas que je t'aime
Et si t'es mon pote, tu m'aimes
Si t'es mon pote tu n'aimes que moi
				
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Mistral gagnant
A m'asseoir sur un banc cinq minutes avec toi
Et regarder les gens tant qu'y en a
Te parler du bon temps qu'est mort ou qui r'viendra
En serrant dans ma main tes p'tits doigts
Pis donner à bouffer à des pigeons idiots
Leur filer des coups d' pieds pour de faux
Et entendre ton rire qui lézarde les murs
Qui sait surtout guérir mes blessures
Te raconter un peu comment j'étais mino
Les bonbecs fabuleux qu'on piquait chez l' marchand
Car-en-sac et Minto, caramel à un franc
Et les mistrals gagnants

A r'marcher sous la pluie cinq minutes avec toi
Et regarder la vie tant qu'y en a
Te raconter la Terre en te bouffant des yeux
Te parler de ta mère un p'tit peu
Et sauter dans les flaques pour la faire râler
Bousiller nos godasses et s' marrer
Et entendre ton rire comme on entend la mer
S'arrêter, r'partir en arrière
Te raconter surtout les carambars d'antan et les cocos bohères
Et les vrais roudoudous qui nous coupaient les lèvres
Et nous niquaient les dents
Et les mistrals gagnants

A m'asseoir sur un banc cinq minutes avec toi
Et regarder le soleil qui s'en va
Te parler du bon temps qu'est mort et je m'en fou
Te dire que les méchants c'est pas nous
Que si moi je suis barge, ce n'est que de tes yeux
Car ils ont l'avantage d'être deux
Et entendre ton rire s'envoler aussi haut
Que s'envolent les cris des oiseaux
Te raconter enfin qu'il faut aimer la vie
Et l'aimer même si le temps est assassin
Et emporte avec lui les rires des enfants
Et les mistrals gagnants
Et les mistrals gagnants
				
top

Trois matelots
Nous étions trois jeunes matelots,
Trois beaux marins grands et costauds
Embarqués un jour à Toulon
Sans uniforme et sans gallon
Sur le porte-avions Clemenceau
Nous étions trois jeunes militaires,
Pas trop amoureux de la guerre
Et nous voulions bien nous faire tondre
En échange d'un tour du monde
Sur un joli bateau en fer

Le premier de ces matelots
Etait breton jusqu'au mégot
Mais il était con comme un manche,
Comme un déjeuner du dimanche,
Comme un article du Figaro
'l'avait grandi au bord de l'eau
Et n'en avait jamais bu trop
A quinze ans pour une donzelle,
Il a déserté La Rochelle
Pour les remparts de St Malo
Rue de la soif on le vit beau
A écumer tous les tripots
Mais lorsque s'en venait l'aurore,
Rouler de bâbord à tribord
Et s'échouer dans le ruisseau
Voulu partir sur un bateau
Goûter un peu du Sirocco
En pensant avec raison
Que l'océan rendait moins con
Et qu' pour lui y' avait du boulot

Dieu qu'elle est belle l'histoire des trois matelots
Presqu' aussi belle que l' pont du Clemenceau

Le deuxième de ces matelots
Etait corse dans toute sa peau
Il était méchant comme la tourmente,
Vicieux comme une déferlante
Comme un article de Jean Co
'l'avait grandi au bord de l'eau,
Mais n'en buvait que dans l' Pernod
A quinze ans par un légionnaire,
S'est fait tailler une boutonnière
Près d' la citadelle d'Ajaccio
Est devenu un vrai salaud,
S'est fait tatouer les biscotos
Entre le prénom de sa mère,
Des loups, des serpents, des panthères
Et le Christ au milieu du dos
Voulu partir sur un bateau
Pour ne jamais vivre comme un veau
Et pour faire voyager sa haine
De cette putain de race humaine
Peuplée de rasés, de blaireaux

Dieu qu'elle est longue l'histoire des trois matelots
Presqu' aussi longue que l' pont du Clemenceau

Le dernier de ces matelots
C'était moi j'étais parigot
J'étais bon comme la romaine,
Rusé, malin comme une hyène
Musclé comme un flan aux pruneaux
J'avais grandi très loin de l'eau,
J'en buvais autant qu'un moineau
A quinze ans j'ai quitté Paname
Pour chasser d' mon cœur une femme
Qui voulait y faire son berceau
J'ai bourlingué comme un claudo
J'ai rencontré des écolos
Qui m'ont dit: "Va voir les baleines
Qui vivent dans les eaux lointaines
Tu verras que ce monde est beau"
Voulu partir sur un bateau
Pour voir la Terre d'un peu plus haut
Doubler l' Cap Horn dans les deux sens
Et voyager de Recouvrance
Jusqu'aux bordels de Macao

Dieu qu'elle est dure l'histoire des trois matelots
Presqu' aussi dure que l' pont du Clemenceau

Le premier de ces matelots
Qui était con comme un drapeau
Il a fini plein de gallons,
Plein de sardines sur son veston
Et plein de merde sous son calot

Le deuxième de ces matelots
Qui était méchant comme un corbeau
Il a fini dans une vitrine
Au Ministère de la Marine
Petit chef derrière un bureau

Le dernier de ces matelots
S'est fait virer de son bateau
Pour avoir offert son pompon
A une trop jolie Ninon
Contre un baiser sucré et chaud

Si votre enfant est un salaud,
Un vrai connard, une tête pleine d'eau
Faites en donc un militaire
Alors il fera carrière
Sur un navire, dans un bureau

Mais s'il est bon, mais s'il est beau,
Même s'il est un peu alcolo
Qu'il fasse son tour de la Terre
Tout seul sur un bateau en fer
Mais pas su' le pont du Clemenceau

Simple soldat, brave matelot,
Surtout ne m'en veuillez pas trop
Cette chanson je ne l'ai chantée
Que pour les planqués, les gradés
Les abonnés du Figaro
				
top

Tu vas au bal ?
Tu vas au bal qu'y m' dit
J'u'y dit qui, y m' dit toi
J'u'y dit moi, y m' dit oui
J'u'y dit non je veux pas,
C'est trop loin
Y m' dit bon

size="4">Et toi t'y vas qu'j'u'y dit
Y m' dit qui, j'u'y dit toi
Y m' dit moi, j'u'y dit oui
Y m' dit non j'y vais pas,
J'ai un rhume et j'ai froid
Alors on n'a pas dansé,
On est resté à parler
On n'a rien regretté
Y parait de toute façon
Que c'était un bal con

Tu vas aux pûtes qu'y m' dit
J'u'y dit qui, y m' dit toi
J'u'y dit moi, y m' dit oui
J'u'y dit non je veux pas,
C'est trop loin
Y m' dit bon
Et toi t'y vas qu'j'u'y dit
Y m' dit qui, j'u'y dit toi
Y m' dit moi, j'u'y dit oui
Y m' dit non j'y vais pas,
J'ai malade et j'ai froid
Alors on n'a pas baisé,
On est resté à parler
On n'a rien regretté
On n'avait pas d'argent,
Y parait qu' c'est payant, poils au dent

Tu vas à l'église qu'y m' dit
J'u'y dit qui, y m' dit toi
J'u'y dit moi, y m' dit oui
J'u'y dit non je veux pas,
C'est trop loin, j' t'ai d'jà dit
Y m' dit bon
Et toi t'y vas qu' j'u'y dit
Y m' dit qui, j'u'y dit toi
Y m' dit moi, j'u'y dit oui
Y m' dit non j'y vais pas,
Y fait froid et j'ai froid
Alors on n'a pas prié,
On est resté à parler
On n'a rien regretté
Car nos âmes sont tordues
Pour pécher c'est le pied
{Nos hameçons tordus, pour pécher}

Petit pont de bois

Mon pote est mort de froid
D' toute façon y m' gonflait
Y voulait jamais bouger,
Y savait que poser des questions un peu con, comme vous
Alors j' l'ai enterré
Pis j' suis allé danser
Avec les pûtes du quartier
Dans l'église ravagée
Et j'ai rien regretté
Mais alors rien du tout
Tsouin, tsouin

C'est fini
Ouais
Ah bon, bon bin ça suffa comme si,
J'en ai marre des chansons moi.
				
top

Morts les enfants
Chiffon imbibé d'essence,
Un enfant meurt en silence
Sur le trottoir de Bogotá
On ne s'arrête pas
Dechiqu'tés aux champs de mines,
Décimés aux premières lignes
Morts les enfants de la guerre
Pour les idées de leur père

Bal à l'ambassade,
Quelques vieux malades
Imbéciles et grabataires
Se partagent l'univers

Morts les enfants de Bopale,
Industrie occidentale
Parti dans les eaux du Gange,
Des avocats s'arrangent
Morts les enfants de la haine
Près de nous où plus lointaine
Morts les enfants de la peur
Chevrotine dans le cœur

Bal à l'ambassade,
Quelques vieux malades
Imbéciles et militaires
Se partagent l'univers

Morts les enfants du Sahel,
On accuse le soleil
Morts les enfants de Seveso,
Morts les arbres, les oiseaux
Morts les enfants de la route,
Dernier week-end du mois d'août
Papa picolait sans doute
Deux ou trois verres, quelques gouttes

Bal à l'ambassade,
Quelques vieux malades
Imbéciles les tortionnaires
Se partagent l'univers

Mort l'enfant qui vivait en moi,
Qui voyait en ce monde-là
Un jardin, une rivière
Et des hommes plutôt frères
Le jardin est une jungle,
Les hommes sont devenus dingues
La rivière charrie les larmes,
Un jour l'enfant prend une arme

Bal sur l'ambassade,
Attentat grenade
Hécatombe au ministère
Sur les gravats, les grabataires
				
top

Baby-sitting blues
Sam'di soir on est d'virée
On a confié la gamine
A la gonzesse d'à côté, la voisine
On lui a dit : "Tu peux manger
Y a des œufs dans l' frigidaire
Tu peux r'garder la télé, y a Drucker
Réponds pas au téléphone
Sauf si on te téléphone
Pis surtout t'ouvres à personne
Si on sonne
Si la p'tite elle fait la foire
Tu lui racontes une histoire
Si elle a soif tu la fais boire mais pas trop"

Baby sitting blues, baby sitting blues
C'est l'blues de maman papa qui s'en vont pis qu'assument pas
C'est l'blues de papa maman, le feu à l'appartement ceci-cela

La voisine est étudiante mais elle est quand même gentille
Elle prépare une thèse sur Kant, elle m'la fera lire
Elle a monté ses affaires, ses lunettes et son cartable
Posé son gros dictionnaire sur la table
Y avait pas beaucoup d'images, ma gamine a pas aimé
Elle a arraché toutes les pages sans s'presser
C'était plutôt mal barré entre la grande et la p'tite
Elles étaient pas vraiment branchées sur l'même trip

Baby sitting blues, baby sitting blues
C'est l'blues de maman papa qui s'en vont pis qu'assument pas
C'est l'blues de papa maman qui s'emmerdent au restaurant, y s'passe quoi ?

La p'tite a voulu manger, l'étudiante lui a dit : "Bon
J'vais t'préparer une purée au jambon"
Ma fille a dit : "L'a du gras", a foutu l'assiette par terre
C'est normal elle aime pas l'gras, elle aime que son père
"Ta purée elle est caca, je veux une om'lette aux œufs
Et un grand verre de coca ou même deux"
Le baby sitter excédé lui file un choco BN
Un yaourt pas très sucré pis une beigne

Baby sitting blues, baby sitting blues
C'est l'blues de maman papa qui s'en vont pis qu'assument pas
C'est l'blues de papa maman qui balisent en attendant la fin du r'pas

La grande va bientôt craquer, déjà elle veut plus d'enfant
S'écroule devant la télé, pas longtemps
Ma gamine arrive en pleurs : "Veux voir une K7 maint'nant"
Celle des schtroumpfs et d'leur bonheur écœurant
Pis qu'après on lui raconte une histoire où y a des loups
Une princesse et pis un monstre et c'est tout
La baby sitter veut bien, mais seul'ment après Drucker
Ma gamine y colle un pain par derrière

Baby sitting blues, baby sitting blues
C'est l'blues de maman papa qui s'en vont pis qu'assument pas
C'est l'blues de papa maman qui s'demandent si en rentrant ça ira

Sam'di soir ça a baigné, on a paniqué pour rien
La p'tite avait assuré plutôt bien
Elle bouquinait dans sa piaule "La critique de la raison pure"
Trouvait ça presque aussi drôle que Ben-Hur
La grande dormait comme un loir, l'a fallu la réveiller
En lui jetant des seaux d'eau bien glacés
L'est partie en titubant pis ça m'a coûté dix sacs
Les baby sitter maint'nant, quelle arnaque !

Baby sitting blues, baby sitting blues
C'est l'blues de maman papa qui s'en vont pis qu'assument pas
C'est l'blues de papa maman, le feu à l'appartement ceci-cela

Baby sitting blues, baby sitting blues
C'est l'blues de maman papa qui s'en vont pis qu'assument pas
C'est l'blues de papa maman le feu à l'appartement ceci-cela

C'est pas moi qu'ai mis l'feu à l'appartement, c'est ceci-cela
				
top

P'tite conne
Tu m'excuseras mignonne
D'avoir pas pu marcher
Derrière les couronnes
De tes amis branchés
Parc' que ton dealer
Etait peut-être là
Parmi ces gens en pleurs
Qui parlaient que de toi
En regardant leur montre,
En se plaignant du froid
En assumant la honte
De t'avoir poussée là

P'tite conne tu leur en veux même pas,
Tu sais que ces charognes sont bien plus morts que toi

Tu fréquentais un monde,
D'imbéciles mondains
Où cette poudre immonde
Se consomme au matin
Où le fric autorise
A se croire à l'abris
Et de la cours d'assise
Et de notre mépris
Que ton triste univers
Nous inspirait malin
En sirotant nos bières
Ou en fumant nos joins

P'tite conne tu rêvais de Byzance
Et c'était la Pologne jusque dans tes silences

On se connaissait pas
Aussi tu me pardonnes
J'ai pas chialé quand t'as
Cassé ta pipe d'opium J'ai pensé à l'enfer
D'un téléphone qui crie
Pour réveiller ta mère
Au milieu de la nuit
J'aurai voulu lui dire
Que c'était pas ta faute
Qu'à pas vouloir vieillir
On meurt avant les autres

P'tite conne tu voulais pas mûrir,
Tu tombes avant l'automne juste avant de fleurir

Et t'aurais-je connu
Que ça n'eût rien changé
Petit enfant perdu
M'aurais-tu accepté
Moi j'aime le soleil
Tout autant que la pluie
Et quand je me réveille
{variante: Et quand le jour se lève}
Et que je suis en vie
C'est tout ce qui m'importe
Bien plus que le bonheur
Cette affaire de médiocre
Et qui use le cœur

P'tite conne c'est oublier que toi t'étais là pour personne
Et qu' personne était là

Tu m'excuseras mignonne
D'avoir pas pu pleurer
En suivant les couronnes
De tes amis branchés
Parc' que ton dealer
Etait peut-être là
A respirer ces fleurs
Que tu n'aimerais pas
A recompter ces roses
Qu'il a payé au prix
De ta dernière dose
Et de ton dernier cri

P'tite conne aller, repose toi tout près de Morison
Et pas trop loin de moi
				
top

Le retour de la pepette
Y'en a une qu'est vachement impatiente,
C'est la pépètes qui part en vacances
Demain elle s'en va planter sa tente,
Sur une plage au bord de la France
Elle prépare ses affaires, énervée,
Elle s'agite, elle s'affaire, elle panique
Et puis le temps qu'elle est pas niquée,
Elle rêve d'un grand amour exotique
Elle a pris un cache-col, un chandail,
Sa robe jaune un p'tit peu déchirée
Un poisson surgelé, des tenailles,
Sa valise en carton va craquer
Elle est quand même heureuse d'être contente
L'a réussi à plier sa tente

Premier jour de vacances infernal,
La pépètes a voulu s'éclater
Elle a pris une leçon d' planche à voile,
Même la planche a failli se noyer
Pépette a bu la moitié d' la mer
Pis elle s'est fait mal à le genou
Et tout le pétrole du Finistère
A fini dans ses grands cheveux mous
Elle est allée s' doucher au camping,
Pis elle a commencé à flipper
A cause des marques blanches sous son string
Pis du reste de sa peau toute brûlée
Elle est quand même furieuse d'être en colère,
Y a moins d' risque avec le nucléaire

{Couplet intéressant}
Elle se oint, elle s'enduit, elle s' pommade
De monoï et de crème nivéa
Elle veut pas qu' son p'tit corps se dégrade
Car ce soir elle va au Macumba
Une giclée d'opium pour sentir bon
Sur la nuque et pis derrière les bras
Un coup d' brosse pour refaire son chignon,
Elle est prête à tomber Travolta
Elle hésite la robe jaune ou l'écossaise,
Les collants, les chaussettes ou les bas
Qu'est c' qui s'ra l' plus pratique si elle baise
Qu'est c' qui f'ra flipper les autres nanas
Elle est quand même étonnée d'être surprise
Devant la cont'nance de sa valise
Finalement elle se fringue en pépette,
En madone des machines agricoles
Au bout d' cinq heures elle est enfin prête
Mais la boite est fermée manque de bol
Alors elle va s' manger une pizza
Au jambon et au centre commercial
Et elle sanglote en pensant à moi,
Ce qui est complèt'ment immoral
Un troufion qui arrosait la quille
Vient lui faire un compliment grotesque
Genre vous êtes belle comme que'que chose qui brille
Elle en tombe amoureuse aussi sec
Elle est quand même déçue d'être triste
D' pas tomber sur un parachutiste

{Couplet pathétique}
Y s' font dévorer par les moustiques
Toute la nuit sous la tente sur la plage
Au matin y' s' font un p'tit pique-nique
Un sandwich au fourmis et fromage
Alors avec un bâton en bois
Y's écrivent leur prénom sur le sable
Elle dessine un cœur et lui un foie
Pis y r'gardent l'horizon lamentable
Elle va lui chercher des cigarettes
Au village 10 bornes à pied c'est long
Quand elle revient lui il a fait baskets
En lui gaulant sa valise en carton
Dedans y' avait ses robes et ses sous,
Ses papiers, des tenailles, un poisson
Ses vacances sont foutues pour de bon,
L'avait qu'à faire un peu attention et c'est tout
				
top

Fatigué
Jamais une statue ne sera assez grande
Pour dépasser la cime du moindre peuplier
Et les arbres ont le cœur infiniment plus tendre
Que celui des hommes qui les ont plantés
Pour toucher la sagesse qui ne viendra jamais
Je changerai la sève du premier olivier
Contre mon sang impur d'être civilisé
Responsable anonyme de tout le sang versé

Fatigué, fatigué
Fatigué du mensonge et de la vérité
Que je croyais si belle, que je voulais aimer
Et qui est si cruelle que je m'y suis brûlé
Fatigué, fatigué

Fatigué d'habiter sur la planète Terre
Sur ce brin de poussière, sur ce caillou minable
Sur cette fausse étoile perdue dans l'univers
Berceau de la bêtise et royaume du mal
Où la plus évoluée parmi les créatures
A inventé la haine, le racisme et la guerre
Et le pouvoir maudit qui corrompt les plus purs
Et amène le sage à cracher sur son frère

Fatigué, fatigué
Fatigué de parler, fatigué de me taire
Quand on blesse un enfant, quand on viole sa mère
Quand la moitié du monde en assassine un tiers
Fatigué, fatigué

Fatigué de ces hommes qui ont tué les indiens
Massacré les baleines, et bâillonné la vie
Exterminé les loups, mis des colliers aux chiens
Qui ont même réussi à pourrir la pluie
La liste est bien trop longue de tout ce qui m'écœure
Depuis l'horreur banale du moindre fait divers
Il n'y a plus assez de place dans mon cœur
Pour loger la révolte, le dégoût, la colère

Fatigué, fatigué
Fatigué d'espérer et fatigué de croire
A ces idées brandies comme des étendards
Et pour lesquelles tant d'hommes ont connu l'abattoir
Fatigué, fatigué

Je voudrais être un arbre, boire à l'eau des orages
Pour nourrir la terre, être ami des oiseaux
Et puis avoir la tête si haut dans les nuages
Pour qu'aucun homme ne puisse y planter un drapeau
Je voudrais être un arbre et plonger mes racines
Au cœur de cette terre que j'aime tellement
Et que ces putains d'hommes chaque jour assassinent
Je voudrais le silence enfin et puis le vent

Fatigué, fatigué
Fatigué de haïr et fatigué d'aimer
Surtout ne plus rien dire, ne plus jamais crier
Fatigué des discours, des paroles sacrées

Fatigué, fatigué
Fatigué de sourire, fatigué de pleurer
Fatigué de chercher quelques traces d'amour
Dans l'océan de boue où sombre la pensée

Fatigué, fatigué
				
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