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M a k e   y o u r   c h o i c e
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Serge Lama

A l'olympia 1974
A l olympia 1974
bbcode
Intro orchestre
Star
Tous les aufwiedersehen
Le secrétaire
Ah!
Le laveur de carreaux
Boire un petit coup
Toute blanche
D'aventure en aventure
La braconne
L'esclave
Chez moi
Les ballons rouges
Le 15 juillet à cinq heures
Charivari
Dans l'espace
Les glycines
Mon ami mon maitre
La french nana
La chanteuse a vingt ans
L'enfant d'un autre
Les p'tites femmes de pigalle
Vivre tout seul
Je suis malade
Superman
Une ile
Intro orchestre
[Instrumental]
				
top

Star
Avoir toujours le teint blafard
A force de se coucher tard
Voilà ce que c'est qu'être star
Etre toujours de bonne humeur
Quel que soit le moment et l'heure
Et même si tu as le cafard
Tes faiblesses et puis tes excès
Ça fera partie de ton succès
Ça se nourrit de tout, la gloire
Tu seras comme un animal
Ebloui sur ton piédestal
Comme un lapin pris dans un phare
Voilà ce que c'est qu'être star.

Entre le noble et le vulgaire
Tu devras choisir ta frontière
Entre Passy et les boulevards
Les amis que t'aimais le mieux
Te sacrifieront à leurs jeux
De mots, d'amour ou de billard
T'abandonnant aux inconnus
Qui agit'ront leurs mains tendues
Comme sur le quai d'une gare
Et devant ce troupeau hurleur
Tu connaîtras la grande peur
Nouée en toi comme un mouchoir
Voilà ce que c'est qu'être star.

Plutôt qu'un bonheur sans histoire
Entre une table et une armoire
Si tu t'obstines à être star
Des filles au cœur brûlant d'espoir
Te traqueront matin et soir
Simplement pour t'apercevoir
Mais toi tu n'en verras aucune
Car tu seras amoureux d'une
Qui se foutra bien de ta gloire
Une qui restera de pierre
Devant ces mots que d'autres espèrent
Au point qu'elle te fera croire
Que c'est elle qui est devenue star
Voilà ce que c'est qu'être star
				
top

Tous les aufwiedersehen
Je la voyais tous les premiers jeudis du mois,
Dans son studio, j'étais au chaud,
Comme chez moi,
Elle faisait brûler de l'encens,
Dans du mobilier mil-neuf-cents
En me racontant au fond du lit,
Avec un accent de Paris

{Refrain:}
Tous les "auf wiedersehen",
Tous les "goodbye my dear",
Tous ces hommes qui les gênent
Là où y a pas de plaisir.
Tous les "auf wiedersehen",
Tous les "goodbye my dear",
Tous ces hommes qui les gênent
Là où y a pas de plaisir.

Je la voyais tous les premiers jeudis du mois,
pour commencer, elle me faisait
Un p'tit repas,
Elle me câlinait comme une maman
Qui aurait pas pu avoir d'enfant
En m'racontant, pour que je rie,
Les exploits de ses p'tits maris

{Au Refrain}

Je la voyais tous les premiers jeudis du mois,
Ce soir encore,
J'pense à son corps
Entre tes bras
Et je m'demande quelquefois,
Si elle m'aimait pas plus que toi
Que certains soirs au fond du lit,
J'entends avec mélancolie

{Au Refrain}
				
top

Le secrétaire
Je suis le secrétaire de Monsieur,
Monsieur, c'est une vedette, Monsieur,
Mais faudrait pas croire pour autant
Qu'il méprise les autres gens,
il cherche pas à m'humilier,
Mais faut bien que quelqu'un
Lui cire ses souliers,
Je suis son secrétaire, voilà tout.
On se tutoie quand on est entre nous,
Bien que je sois son inférieur,
Je tiens à c'qu'il me traite à ma hauteur,
d'ailleurs, il dit : "mon secrétaire,
Il travaille bien mais,
Il a mauvais caractère".

Je fais les bons mots de Monsieur,
Quand Monsieur manque d'inspiration
Pour les cartes d'invitations,
Pour les cocktails et les bons voeux,
Et quand une dame un peu folle,
Attend Monsieur et qu'il s'en fout,
Je remplace Monsieur,
Si la fofolle est à mon goût
Et je suis content, parce que je suis
Le secrétaire de Monsieur.

Je fais mon travail du mieux
Que je peux.
Bien sûr, je jette quelquefois
Dehors des gens qui faudrait pas,
Ce qui fait écrire dans la presse
Que Monsieur a la tête
A point pour les compresses,
Mais Monsieur me pardonne bien sûr,
Du moment que j'lui sers sa mixture,
Que son ventre chante de joie,
Devant des aliments de choix,
Et j'vous jure que dans certains pays,
C'est pas facile de trouver
Les meilleurs produits.

Je fais les impôts de Monsieur,
Monsieur n'est pas bon en calcul,
Moi, moi, j'manie pas mal la virgule
Et si j'vous dis qu'j'en garde un peu,
N'entendez pas que je le vole,
Mais Monsieur est si dépensier,
J'peux pas me résoudre
A lui laisser tout gaspiller.
Bref, je suis content parce que
Je suis le secrétaire de Monsieur,
Du moins tant que tout va pour le mieux,
Bien sûr, si la chance tournait,
Nous les petits, faut s'adapter.
Je chercherais une autre place,
Histoire de sortir de l'impasse,
Mais pour l'instant,
Sincèrement,
Je suis heureux,
Je suis le secrétaire de Monsieur
				
top

Ah!
{Refrain:}
Ah ! Elle en a brisé des coeurs
Ah ! Elle en a refusé des fleurs
Des mots d'amour, dans son panier,
Elle en a jeté par milliers.
Ah ! Elle en a brisé des coeurs
Ah ! Elle en a refusé des fleurs
C'est d'ailleurs pour ça qu'on la nomme
"Mangeuse d'hommes"

Avec ses bijoux, ses perruques
Ou les cheveux bas sur la nuque
Avec sa mini, sa maxi,
Le plus souvent en chemise de nuit
Sans jamais faire la lessive
Elle a mené une vie active
Ses yeux de biche en disaient long
Quand elle nous passait l'addition
Dans un rire

{au Refrain}

Puis, un jour, en prenant d'l'âge
Elle s'est astreinte au mariage
Elle le trompe un peu,
Mais c'est bien simplement
Pour garder la main,
Si j'ose dire

{au Refrain}
				
top

Le laveur de carreaux
1
Chez M’sieur l’abbé, c’est pas pareil faut travailler religieusement
Chez lui ça manque un peu de soleil, ça sent la cire et les gants blancs
Tous les saints sont en porcelaine , sertis d’or et de satin
Mois je suis mal payé, mais quelle veine, le tronc du pauvre est toujours plein
Le tronc du pauvre est toujours plein, (3*)

2
Chez l’avocat c’est pas pareil, y a du drôle de mobilier
Il a fait sa place au soleil, à force de le supprimer
C’est pas que je sois pour la justice, c’est pas qu’ j’aime bien la société
Mais du moins s’il y a d’l’injustice, j’aimerais parfois en profiter
J’aimerais parfois en profiter, (3*)

3
Chez M’sieur Christian c’est pas pareil, c’est un artiste de talent
Qui aime bien croquer des bouts d’soleil, qui aime bien croquer des p’tits enfants
Y a du taffetas autour des lustres, c’est bizarre, mais c’est envoutant
Puis avec moi c’est pas un rustre, il me fait participer souvent
Il me fait participer souvent, (3*)

4
Tandis que chez moi tout est pareil, quand on est laveur de carreaux
On ne fait sa place au soleil, que l’été quand le ciel est beau
Derrière mes vitres je m’installe, braquant mon regard sur l’infini
J’voudrais décrocher une étoile, pour la faire luire toute une nuit
Pour la faire luire toute une nuit, (3*)
				
top

Boire un petit coup
Mon oncle qui levait le coude assez souvent
N'avait pas de mal à savoir d'où soufflait le vent
Le pauvre au moindre courant d'air
Se retrouvait le cul par terre
Les jambes en l'air
Mais depuis lors, les temps ont bougrement changé
Et le haschisch a fait sa fête au beaujolais
Maintenant quand tu dragues une nana
Tu n'as qu'à lui murmurer tout bas
Marijuana, Marijuana

Boire un petit coup c'est méprisable
Boire un petit coup, c'est plus dans l'coup
Y a plus qu'les camés qui vont dessous la table
Boire un petit coup c'est plus dans l'coup, du tout !

Aux communions quand je chante "le petit vin blanc"
Je deviens la risée de mes propres enfants
Je me fais traiter de tocard
De réactionnaire, de ringard
Par mes bâtards
Quand j'bois le pastis à l'heure bénie du verger
Je planque mon verre pour leur faire croire que j'bois du lait
Car mes enfants ont d'la morale
Et les ivrognes, ils les signalent
Au tribunal, au tribunal

Boire un petit coup c'est méprisable
Boire un petit coup, c'est plus dans l'coup
Y a plus qu'les camés qui vont dessous la table
Boire un petit coup c'est plus dans l'coup, du tout !

Si le vin, parfois, met notre foie en péril
En revanche, ils favorisent les langues viriles
Depuis que la cam' fait des siennes
Peu à peu nos femmes deviennent
Toutes lesbiennes
Quand à ceux qui s'envoient en l'air au LSD
Ils ont l'air de malades mentaux ou de p.d.
Tandis qu'moi, au moins, quand j'bois
Je me prends pour Frank Sinatra
Et j'préfère ça, et j'préfère ça

Boire un petit coup c'est méprisable
Boire un petit coup, c'est plus dans l'coup
Y a plus qu'les camés qui vont dessous la table
Boire un petit coup, c'est plus dans l'coup, c'est tout !
				
top

Toute blanche
Toute blanche,
Dans ton habit du dimanche
Ils t'ont glissée sous les planches
Avec un chagrin immense
Ils ont fermé tes yeux
Pour l'éternité.

Le coeur blême
Je me suis penché quand même
Pour te souffler mon haleine
Mettre du sang dans tes veines
Te réchauffer un peu
Tu n'as pas bougé.

Ce dimanche
J'y pense encore mais je flanche
Je te portais des pervenches
Pour parfumer ton silence
Le ciel pour la circonstance
S'est habillé d'éternité
				
top

D'aventure en aventure
Bien sûr, j'ai d'autres certitudes
J'ai d'autres habitudes
Et d'autres que toi sont venues
Les lèvres tendres, les mains nues
Bien sûr
Bien sûr j'ai murmuré leur nom
J'ai caressé leur front
Et j'ai partagé leurs frissons.

{Refrain:}
Mais d'aventures en aventures
De train en train, de port en port
Jamais encore, je te le jure
Je n'ai pu oublier ton corps
Mais d'aventures en aventures
De train en train, de port en port
Je n'ai pu fermer ma blessure
Je t'aime encore.

Bien sûr, du soir au matin, blême
Depuis j'ai dit : " je t'aime "
Et d'autres que toi sont venues
Marquer leurs dents sur ma peau nue
Bien sûr
Bien sûr pour trouver le repos
J'ai caressé leur peau
Elles m'ont même trouvé beau.

{au Refrain}

Bien sûr j'ai joué de mes armes
J'ai joué de leurs larmes
Entre le bonsoir et l'adieu
Souvent pour rien, souvent par jeu
Bien sûr
Bien sûr, j'ai redit à mi-voix
Tous les mots que pour toi
J'ai dit la première fois.

{au Refrain}
Mais d'aventures en aventures
De trains en trains, de ports en ports
Jamais encore, je te le jure
Je n'ai pu oublier ton corps
Mais d'aventures en aventures
De train en train, de port en port
Je n'ai pu fermer ma blessure
Parce que je t'aime
Je t'aime encore
Je t'aime encore
Je t'aime encore
				
top

La braconne
Juliette, Françoise ou Simone
Quelque soit le nom qu'on leur donne
Qu'elles soient p'tites ou grandes, cheveux raides ou frisés
J'ai toutes envie de les embrasser
Mais hélas que Dieu me pardonne
Mon cœur n'appartient à personne
Mon cœur, il est fou, il têtonne, il juponne, il braco-o-o-onne

J'ai le respect des demoisell-elle-les
Pourtant je ne suis pas fidè-è-le
Chacune à ses trucs et c'est jamais pareil
Pour me mettre le cœur en éveil
Celle-là est longue et chéti-i-ve
Celle-là dodue et lasci-i-ve
Cette biche-là cache des dents de loups
Or toutes les trois me rendent fou...

Juliette, Françoise ou Simone
Quelque soit le nom qu'on leur donne
Qu'elles soient p'tites ou grandes, cheveux raides ou frisés
J'ai toutes envie de les embrasser
Mais hélas que Dieu me pardonne
Mon cœur n'appartient à personne
Mon cœur, il est fou, il têtonne, il juponne, il braco-o-o-onne

C'est pas une vie pour un ho-om-me
D'aimer croquer toutes les po-om-mes
Comme dit ma maman "ça crève ma santé"
Y a des soirs j'ai du mal à chanter
Mais bon Dieu tant que l'on est jeu-eu-ne
C'est pas le moment que l'on jeû-eû-ne
Venez toutes à moi chacune à votre tour
Et merci pour votre élan d'amour...

Juliette, Françoise ou Simone
Quelque soit le nom qu'on vous donne
Les p'tites et les grandes, les ch'veux raides les frisés
J'ai toutes envie de vous embrasser
Mais hélas que Dieu me pardonne
Mon cœur n'appartient à personne
Mon cœur, il est fou, il têtonne, il juponne, il braco-o-o-onne

{Chœur:}
Juliette, Françoise ou Simone
Quelque soit le nom qu'il nous donne
Qu'on soit brune ou blonde, cheveux raides ou frisés
Il voudrait toutes nous embrasser
Mais hélas que Dieu lui pardonne
Son cœur n'appartient à personne
Son cœur, il est fou, il têtonne, il juponne, il braco-o-o-onne...
{ad lib...}
				
top

L'esclave
{Parlé:}
Dans un harem byzantin
Où pour trouver le paradis
Je m'étais déguisé en chien
Une esclave m'a dit :

Moi je voudrais des perles lourdes
Des perles noires, des émaux
Être muette et presque sourde
Pour que tu me berces de mots
Des mots qui ressemblent à la mer
Des mots où l'on voit à travers
Des mots d'amertume et d'amour
Des mots tendres et des mots lourds
Moi je voudrais des chambres pleines
Où je m'étendrais toute nue
Cerclée de chiennes et de chaînes
Buvant des boissons inconnues
Des boissons de vie et de mort
Des coupes pleines à ras bord
Où poser mes lèvres mouillées
Sur des sofas, agenouillée
Moi je voudrais un noir esclave
Aux dents blanches fortes et cruelles
Qui partagerait mes entraves
Et qui m'emmènerait au ciel
Dans la moite langueur du soir
Moi toute blanche lui tout noir
Il mordrait mon corps en rampant
Avec des lenteurs de serpent

Moi je voudrais être une fille
Qu'on épuiserait de plaisir
Derrière des vitres et des grilles
Jusqu'à dormir jusqu'à mourir
Sous mes paupières violacées
Tu vois je n'ai qu'une pensée
Être une femme pour de vrai
Une vraie femme s'il te plaît
				
top

Chez moi
Viens, laisse un peu tomber tes poupées
A ton âge il faut s'en aller
Je sais que tes parents sont très gentils
Mais eux, à ton âge, ils étaient partis.

Viens, je ne suis pas encore très vieux
J'ai la passion au fond des yeux
Et j'ai besoin d'un cœur tendre à aimer
Oh oui, j'ai besoin de te protéger

J'ai tellement d'amour à te donner

Chez moi, iy a des canapés où je bercerai toutes tes poupées
Chez moi, je t'installerai le marché aux fleurs pour te parfumer
Chez moi t'auras des violons pendus au balcon pour te faire danser
Chez moi tu retrouveras tout ce que tu as si peur de quitter

Viens, laisse un peu tomber tes poupées
Laisse tes livres et tes cahiers
La vie, tu sais, ça s'apprend au dehors
D'ailleurs, je sais que quelquefois tu sors

Viens, j'ai peur que ton cœur prenne froid
J'ai peur qu'un jeune maladroit
Te fasse mal sans le vouloir vraiment
Oh oui, méfie-toi des jeunes amants

Qui ont le cœur coupant comme un diamant

Chez moi, les tigres sont morts, y a un chat qui dort, un chien pas méchant
Chez moi, tu auras le choix entre aimer un roi ou bien un mendiant
Tu vois, mes ongles sont courts, je peux pas griffer même par amour
Chez moi, pour tes insomnies, même en pleine nuit, je ferai grand jour

Chez moi, y a des berceaux blancs, ou tous nos enfants s'endorment déjà
Tu vois tout ce que tu veux, tout ce que tu as, est déjà chez moi
				
top

Les ballons rouges
Je n'ai pas eu de ballon rouge
Quand j'étais gosse dans mon quartier
Dans ces provinces où rien ne bouge
Tous mes ballons étaient crevés
Je n'ai pas eu de vrai vacances
Seul, face à face avec la mer
Quand le cœur rythme la cadence
Des mouettes qui nagent dans l'air

{Refrain:}
J'ai rien d'mandé, je n'ai rien eu
J'ai rien donné, j'ai rien reçu

Je n'ai jamais joué aux billes
Quand j'étais gosse dans mon quartier
J'étais cloué dans ma famille
Comme un martyr à son bûcher
Je n'ai pas eu de promenade
Seul, face à face avec le vent
Je lisais le Marquis de Sade
Et j'aimais déjà les divans
{au Refrain}

Les fées n'étaient pas du voyage
Quand j'étais gosse dans mon quartier
Elles vivaient de leurs avantages
Elles étaient toutes syndiquées
Je n'ai pas vu dans les étoiles
Le carrosse de Cendrillon
La mienne avait une robe sale
Mais elle n'avait pas de chaussons
{au Refrain}

Pourtant j'avais déjà la chance
Quand j'étais gosse dans mon quartier
De ne pas attacher d'importance
A ce que les autres pensaient
Et je n'ai pas vu dans l'Histoire
Quelque guerrier ou quelque roi
Assoiffé de règne ou de gloire
Qui soit plus orgueilleux que moi

J'ai rien d'mandé, je n'ai rien eu
Mais j'ai fait ... ce que j'ai voulu
				
top

Le 15 juillet à cinq heures
Ta voix murmure
Tranquille et sûre
Comme un vieux disque qu'on écoute
Un verre de whisky à la main
Sous la véranda on s'installe
Dans un bruit feutré de sandales
Devant un parterre de fleurs
Le 15 juillet à cinq heures.

Le vent s'épuise
Sur la remise
Où mon piano s'endort enfin
Après une nuit de chagrin
Sous le parasol du feuillage
Le vent feuillette page à page
Le livre de notre bonheur
Le 15 juillet à cinq heures

Dans la maison de Frédérique
Tu as classé quelques bouquins
Tu as disposé quelques fleurs
Cueillies fraîches de ce matin
A ta main une cigarette grésille
On mange du melon
Hormis la chanson des frelons
Nous n'avons plus rien dans la tête.

Dans la maison de Frédérique
Eblouis comme deux enfants
Tu me parles d'anciens amants
Moi de mes maîtresses d'avant
Tu croques du raisin bien tendre
Des grappes lourdes, couleur d'encre
Je ferai du café tout à l'heure
Le 15 juillet à cinq heures

Presqu'irréelle
Tu es si belle
Entre mes cils tu apparais
Comme une dame d'y a longtemps
Que j’ai aimée ailleurs, peut-être
Il faut que j'écrive une lettre
À un vieil ami qui se meurt
Le 15 juillet à cinq heures

Demain c'est triste
La vie d'artiste
On reprendra la vie d'avant
L'appartement où l'on s'ennuie
On invitera Frédérique
Mes frères, tes sœurs, toute la clique
Il ne restera qu'une odeur
Du 15 juillet à cinq heures
				
top

Charivari
{Refrain:}
Quel charivari-vari, va
Quel charivari-vari, va
Quel charivari-vari, va
La vie avec toi,
Quel charivari-vari, va
Quel charivari-vari, va
Quel charivari-vari, va
La vie avec toi.

Avant toi, j'ai connu Nicole
Qui vivait dans ses casseroles,
Elle briquait comme personne
L'argenterie et l'aluminium,
Toujours coiffée d'un vieux chiffon
Noué autour de son chignon,
Tu parles d'un charivaron.

{Au Refrain}

Avant toi, j'ai connu Martine
Qui n'aimait faire que la cuisine,
Entre deux lièvres et trois perdreaux
J'avais grossi de vingt kilos,
Quand je chantai mes chansons tristes,
On me prenait pour Pierre Doris,
Tu parles d'un charivaris.

{Au Refrain}

Et depuis toi, il y a eu toi,
Qui n'sait rien faire de tes dix doigts,
A part l'amour, mon joli coeur,
Et encore, quand y a l'ascenseur,
Parce que les jours de pénurie,
Tu restes à la conciergerie,
Tu parles d'un charivari.

{Au Refrain}
				
top

Dans l'espace
Mes mains tremblent de joie
Quand le piano s'anime
Une note, une rime
Et la musique va
Comme sur l'océan
Un vol de goélands
Aérienne, souveraine
La musique, la musique prend son vol

Dans l'espace, je te rejoins dans l'espace
Là où l'amour prend sa place
Dans l'espace de mon concerto
Oui dans l'espace,
Je te rejoins dans l'immense plénitude de silence
Là où dorment les oiseaux

Mon coeur s'enfle et je vois
Tout un peuple qui chante
Tandis que je l'invente
Cette musique-là
Comme vers le soleil une envolée d'abeilles
Aérienne, souveraine
La musique, la musique prend son vol

Dans l'espace, je te rejoins dans l'espace
Là où l'amour prend sa place
Dans l'espace de mon concerto
Oui dans l'espace
Je te rejoins dans l'immense plénitude de silence
Je t'emporte dans un char tiré par mille oiseaux
				
top

Les glycines
Sur le mur y avait des glycines
Sur le mur y avait des glycines
Toi, tu portais un tablier bleu
Toi, tu portais un tablier

Toujours le nez dans tes bassines
Toujours le nez dans tes bassines
En ce temps-là, on se parlait peu
En ce temps-là, on se taisait.

C'est pas d'l'amour, pauvre Martha !
C'est pas d'l'amour, mais ça viendra

Paraît que cousin et cousine
Paraît que cousin et cousine
Ça ne doit pas s'aimer d'amour, non
Ça ne doit pas parler d'amour

Alors on parlait du beau temps
De la pluie et des fleurs des champs
De la vendange et du labour, mais
On ne parlait jamais d'amour

C'est pas d'l'amour, pauvre Martha !
C'est pas d'l'amour, mais ça viendra

Puis je suis parti en usine
Puis je suis parti en usine
Je n'voulais pas être fermier, moi
Je voulais être le premier

Merci beaucoup, petit Jésus
J'ai bien mangé et j'ai bien bu
Je suis aimé ou respecté, moi
On me dit "vous" pour me parler

C'est pas d'l'amour, pauvre Martha
C'est pas d'l'amour, mais ça viendra

Pourtant quand je vois des glycines
Pourtant quand je vois des glycines
J'ai envie de les arracher, moi
J'ai envie de les arracher

Paraît que t'aurais eu deux filles
Qui font partie de ma famille
Mais comme l'amour ne me dit plus rien
Elles n'auront jamais de cousins

C'est pas d'l'amour, pauvre Martha
C'est pas d'la haine, mais ça viendra
				
top

Mon ami mon maitre
J'ai essayé à cent reprises
De vous parler de mon ami
Mais comment parler d'une église
Dont l'accès vous est interdit ?
Mais ce soir je sens sous ma plume
Un fourmillement familier
Quand le soleil du cœur s'allume
L'éteindre serait un péché
C'est mon ami et c'est mon maître
C'est mon maître et c'est mon ami
Dès que je l'ai vu apparaître
J'ai tout d'suite su que c'était lui
Lui qui allait m'apprendre à être
Ce que modestement je suis

Comme une chèvre vendéenne
De ses secrets il est jaloux
Et même s'il a de la peine
Il ne vous parle que de vous
Il conserve de son bel âge
Un sourire au fond de ses yeux
Et je me dis que c'est dommage
De vous le décrire sans cheveux
C'est mon ami et c'est mon maître
J'le vouvoie encore aujourd'hui
Et quand j'ai mal dedans mon être
Je passe une heure ou deux chez lui
L'air qu'on respire à sa fenêtre
C'est l'air le plus pur de Paris

Il porte en lui dur comme une arme
Un orgueil au-delà de tout
Au point que même au bord des larmes
Il vous fera croire qu'il s'en fout
C'est lui qui a fortifié mon âme
Et si je suis encore en vie
Je n'le dois pas à cette femme
Qui me rend heureux aujourd'hui
Mais à mon ami à mon maître
Et dans la chanson que voici
Je sais qu'il va se reconnaître
Mais puisque nous sommes entre amis
Ce soir je peux bien me permettre
De vous le présenter aussi
				
top

La french nana
Il y a des sujets qu'on n'devrait pas traiter,
qu'il faudrait re-traiter,
qu'on devrait mal traiter,
sans appuyer, je vais vous raconter
ce qui m'est arrivé
avec une danseuse qui m'invita un jour
à venir faire un tour et même plusieurs,
dans sa chambre d'amour.

{Refrain:}
L'était pas fraîche, fraîche, fraîche,
La french nana,
messieurs, mesdames,
pardonnez-moi,
mais j'ai attrapé ce soir là,
un rhume du genre qu'on ne dit pas,
l'était pas fraîche, fraîche, fraîche,
La french nana.
Pas la peine de me questionner,
je n'vous dirai pas qui c'était,
j'suis peut-être vulgaire,
mais j'suis discret.

Y a des sujets qui présentent un danger,
vaut mieux pas s'allonger
sur un mauvais sujet,
j'espère d'ailleurs
que le public en choeur
rejettera sur l'heure
cette chanson honteuse,
n'empêche que depuis le jour
qu'elle m'a dit bonjour,
elle court, elle court,
la maladie d'amour.

{au Refrain}

je peux seulement vous affirmer :
qu'elle n'était pas fraîche, fraîche, fraîche,
La french nana
				
top

La chanteuse a vingt ans
Elle arrive à huit heures, personne n'est encore là
Elle ferme à double tour sa loge, et la voilà
Qui d'un air attendri, sourit à son miroir
Ça fait bientôt trente ans qu'elle fait ça tous les soirs

Puis elle prend son visage à deux mains
Le caresse comme si ça n'était plus le sien
Puis elle prend les fards et les crayons
Se dessine un sourire avec application
Les faux cils, la longue robe noire
Les souliers de satin, la perruque d'argent
Maintenant, la chanteuse a vingt ans

Puis elle rentre en écartant les bras
Comme si elle rentrait pour la première fois
Puis elle chante avec cette voix-là
Comme disent les journaux qu'on ne remplace pas
Elle sourit avec ce sourire-là
Qui n'appartient qu'à elle et que nous aimons tant
Maintenant, la chanteuse a vingt ans

Puis elle sort, épuisée, son maquillage fond
Elle répond d'un air triste à deux ou trois questions
Elle s'habille en civil, elle rentre dans l'auto
Puis s'endort sur l'épaule de son impresario

Elle revoit l'Alcazar et Deauville
A l'époque où les hommes étaient encore dociles
Elle revoit même ce petit chanteur
Sacrifiant son cachet pour lui offrir des fleurs
Elle revoit ces amoureux transis
Qui jetaient dans son lit des colliers de diamant
Maintenant, la chanteuse a vingt ans

Puis elle rentre en écartant les bras
Comme si elle rentrait pour la première fois
Puis elle chante avec cette voix-là
Comme disent les journaux qu'on ne remplace pas
Elle sourit avec ce sourire-là
Qui n'appartient qu'à elle et que nous aimons tant
Maintenant, la chanteuse a vingt ans

Puis elle rentre en écartant les bras
Comme si elle rentrait pour la dernière fois
Elle se plaint avec cette voix-là
Comme diront les journaux qu'on ne remplacera pas
Puis elle pleure avec ce sourire-là
Qui n'appartient qu'à elle et que nous aimions tant
Maintenant, la chanteuse a vingt ans
				
top

L'enfant d'un autre
Et l'absence est venue poser ses grandes ailes
Sur le berceau muet qui ne chantera plus
Elle est partie sans moi, je reste seul sans elle
Et sans cet enfant de trois ans dont je n'suis même pas le père
Mais qui devenait mon enfant, peu à peu

C'est elle qui est partie mais c'est lui qui me manque
Ce tout petit garçon qui n'était pas de moi
Mais qui avait su lier mon âme saltimbanque
Avec sa tête dans mon cou, avec son rire dans sa gorge
Ne plus l'avoir contre ma joue, ça me rend malheureux

Les enfants sont le fruit des femmes pas des hommes
Et quel que soit celui qui fait germer la pomme
Le père, pour l'enfant, c'est celui qui est là
Celui qui caresse sa mère et qui lui tend les bras.

Sans doute aimera-t-il autant ses futurs pères
Ses parrains, ses tontons que sa mère aimera
Mais moi je garderai pour ses anniversaires
Une pensée au fond de moi
J'me dirai : "Tiens, il a vingt berges"
Lorsque j'y pense quelquefois
J'me sens devenir vieux

Les enfants des voisins, on les trouve stupides
Ils ne servent à nos yeux qu'à faire pousser des rides
Mais lorsque par hasard, on en a un qui est là
Qui a les yeux noirs de sa mère
On l'aime malgré soi.

Et l'absence est venue peser sur ma détresse
Dans la chambre déserte où manquent ses jouets
Rien n'le remplacera, ni mes futures maîtresses
Ni mon travail, ni le beau temps
Je suis démuni comme un père qui vient de perdre son enfant
Et je suis malheureux
				
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Les p'tites femmes de pigalle
Un voyou m'a volé la femme de ma vie
Il m'a déshonoré, me disent mes amis
Mais j'm'en fous pas mal aujourd'hui
Mais j'm'en fous pas mal car depuis
Chaque nuit

Je m'en vais voir les p'tites femmes de Pigalle
Toutes les nuits j'effeuille les fleurs du mal
Je mets mes mains partout, je suis comme un bambin
J'm'aperçois qu'en amour je n'y connaissais rien

Je m'en vais voir les p'tites femmes de Pigalle
J'étais fourmi et je deviens cigale
Et j'suis content, j'suis content, j'suis content
J'suis content, j'suis cocu mais content

Un voyou s'est vautré dans mon lit conjugal
Il m'a couvert de boue, d'opprobre et de scandale
Mais j'm'en fous pas mal aujourd'hui
Mais j'm'en fous pas mal car depuis
Grâce à lui

Je m'en vais voir les p'tites femmes de Pigalle
Tous les maquereaux du coin me rincent la dalle
J'm'aperçois qu'en amour je n'valais pas un sou
Mais grâce à leurs p'tits cours je vais apprendre tout

Je m'en vais voir les p'tites femmes de Pigalle
Tous les marins m'appellent "l'amiral"
Et j'suis content, j'suis content, j'suis content
J'suis content, j'suis cocu mais content

Je m'en vais voir les p'tites femmes de Pigalle
Dans toutes les gares j'attends les filles de salle
Je fais tous les endroits que l'Eglise condamne
Même qu'un soir par hasard j'y ai r'trouvé ma femme

Je m'en vais voir les p'tites femmes de Pigalle
C'est mon péché, ma drogue, mon gardénal
Et j'suis content, j'suis content, j'suis content
J'suis content, j'suis cocu mais content

{Chœurs}
Il s'en va voir les p'tites femmes de Pigalle
Dans toutes les gares il guette les filles de salle
Il fait tous les endroits que l'Eglise condamne
Même qu'un soir par hasard il y a r'trouvé sa femme

Il s'en va voir les p'tites femmes de Pigalle
C'est son péché, sa drogue, son gardénal
Il est content, il est content, il est content
Il est content, il est cocu mais content
				
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Vivre tout seul
Un peu plus tard, un peu plus tôt
Par l'avion ou par le métro
Ou simplement en prenant tout son temps
Les gens comme nous ne savent pas
Ce qui fait avancer leurs pas
Mais, on s'en va, on s'en va
Pour Paris ou pour Tombouctou
Pour chez elle ou pour n'importe où
Quand on a le cœur à genoux
La destination, on s'en fout
On dit qu'on s'en fout, mais mon œil
Chaque remariage est un deuil
Les gens comme nous, ils sont tout seuls

Seul, tout seul
Pas plus que ceux
Qui sont cocus, mais qui se taisent
Pour ne pas couper en deux
La table, l'armoire, les deux chaises
Seul, tout seul
Pas plus que certains
Qui boivent pour oublier qu'ils boivent
Et qui, quand ils sont à jeun
Traitent les ivrognes d'épaves
Seul, tout seul
Pas plus que ceux
Qui ont bâti les cathédrales
Et qui, le ciel plein les yeux
Meurent d'une indigestion d'étoiles
Seul, tout seul
Pas plus que le fils de l'homme
Au pied du calvaire
Qui sait que sa mort ne peut
Que servir l'orgueil de son père

Seul, tout seul
Pas plus que ceux
Qui pédégient d'un air très grave
Puis qui vont dans d'autres lieux
Se faire fouetter comme des esclaves
Seul, tout seul
Pas plus que celles
Qui vont de névroses en névroses
Qui d'hôpital en bordel
Crèvent un soir d'une overdose
Seul, tout seul
Pas plus que moi
Qui vis ma vie sous les lanternes
Pour cacher qu'il y a en moi
Un cœur gris comme une caserne
Seul, tout seul
Tout le monde est seul
Tout seul, tout seul, tout seul
				
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Je suis malade
Je ne rêve plus je ne fume plus
Je n'ai même plus d'histoire
Je suis sale sans toi je suis laid sans toi
Je suis comme un orphelin dans un dortoir

Je n'ai plus envie de vivre ma vie
Ma vie cesse quand tu pars
Je n'ai plus de vie et même mon lit
Se transforme en quai de gare
Quand tu t'en vas

Je suis malade complètement malade
Comme quand ma mère sortait le soir
Et qu'elle me laissait seul avec mon désespoir

Je suis malade parfaitement malade
T'arrives on ne sait jamais quand
Tu repars on ne sait jamais où
Et ça va faire bientôt deux ans
Que tu t'en fous

Comme à un rocher comme à un péché
Je suis accroché à toi
Je suis fatigué je suis épuisé
De faire semblant d'être heureux quand ils sont là

Je bois toutes les nuits mais tous les whiskies
Pour moi ont le même goût
Et tous les bateaux portent ton drapeau
Je ne sais plus où aller tu es partout

Je suis malade complètement malade
Je verse mon sang dans ton corps
Et je suis comme un oiseau mort quand toi tu dors

Je suis malade parfaitement malade
Tu m'as privé de tous mes chants
Tu m'as vidé de tous mes mots
Pourtant moi j'avais du talent avant ta peau

Cet amour me tue, si ça continue
Je crèverai seul avec moi
Près de ma radio comme un gosse idiot
Écoutant ma propre voix qui chantera :

Je suis malade complètement malade
Comme quand ma mère sortait le soir
Et qu'elle me laissait seul avec mon désespoir

Je suis malade c'est ça je suis malade
Tu m'as privé de tous mes chants
Tu m'as vidé de tous mes mots
Et j'ai le cœur complètement malade
Cerné de barricades t'entends je suis malade
				
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Superman
Ah, dites-moi pourquoi
Avec la gueule que j'ai
Les femmes me trouvent beau ?
Je marche de guingois
J'suis toujours mal coiffé
Je ne bois jamais d'eau
Quand leurs maris s'en vont
Elles trouvent ça normal
Que je fasse pour eux
Le devoir conjugal

Dites pourquoi
Je passe auprès des femmes
Pour Superman ?

Ah, dites-moi pourquoi
Avec la gueule que j'ai
Les femmes me trouvent beau ?
Même quand c'est pas par moi
Tous les maris trompés
Me traitent de salaud
Je fais ce que je peux
Pour leur éviter ça
Si leurs femmes s'ennuient
C'est pas ma faute à moi

Dites pourquoi
Je passe auprès des femmes
Pour Superman ?

Dites-moi, oh dites-moi pourquoi
Les femmes me trouvent beau ?
Oui pourquoi j'suis toujours mal coiffé
Je ne bois jamais d'eau
J'ai beau crier partout
Qu'je n'suis pas une affaire
Y en a toujours qui veulent
Me prouver le contraire

Dites pourquoi
Je passe auprès des femmes
Pour Superman ?

Dites pourquoi avec la gueule que j'ai
Les femmes me trouvent beau ?
J'espère qu'elles se fient pas
A ces photos truquées
Qu'on voit dans les journaux
Une veuve de guerre
En voyant mon profil
A cru qu'Napoléon
Avait quitté son île

Dites pourquoi
Je passe auprès des femmes
Pour Superman ?

Dites pourquoi avec la gueule que j'ai
Les femmes me trouvent beau ?
Je marche de guingois
J'suis toujours mal coiffé
Je ne bois jamais d'eau
Et même une avec qui
J'm'étais montré piteux
M'a dit pleine d'espoir :
"Y a pas d'fumée sans feu"

Dites pourquoi
Je passe auprès des femmes
Pour Superman ?
				
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Une ile
Une île, entre le ciel et l'eau
Une île sans hommes ni bateaux
Inculte, un peu comme une insulte
Sauvage, sans espoir de voyage
Une île, une île, entre le ciel et l'eau

Ce serait là, face à la mer immense
Là, sans espoir d'espérance
Tout seul face à ma destinée
Plus seul qu'au cœur d'une forêt
Ce serait là, dans ma propre défaite
Tout seul sans espoir de conquête
Que je saurais enfin pourquoi
Je t'ai quittée, moi qui n'aime que toi

Une île, comme une cible d'or
Tranquille, comme un enfant qui dort
Fidèle, à en mourir pour elle
Cruelle, à force d'être belle
Une île, une île, comme un enfant qui dort

Ce serait là, face à la mer immense
Là, pour venger mes vengeances
Tout seul avec mes souvenirs
Plus seul qu'au moment de mourir
Ce serait là, au cœur de Sainte-Hélène
Sans joie, sans amour et sans haine
Que je saurais enfin pourquoi
Je t'ai quittée, moi qui n'aime que toi

Une île, entre le ciel et l'eau
Une île sans hommes ni bateaux
Inculte, un peu comme une insulte
Sauvage, sans espoir de voyage
Une île, cette île, mon île, c'est toi
				
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